Dernièrement, Jacques Rampal et Emmanuel Darley, deux auteurs avec qui la FNCTA Union Régionale Ile-de-France avait fait un bout de chemin nous ont quitté. L’occasion pour nous de leur rendre hommage.


Emmanuel Darley, décédé le 25 janvier : un auteur que nous avions rencontré lors des  lectures annuelles d’auteurs contemporains organisées à  la marelle lorsque la Singulière Rencontre n’existait pas encore. Nous avions alors découvert « Flexible Hop Hop », pièce publiée en 2005. Une dizaine de comédiens s’étaient emparé de cette œuvre et nous avions eu ensuite des échanges très intéressants. Je l’avais revu plus tard à Narbonne où il résidait, lors du festival national en été.

Écrivain, voyageur, engagé, sensible au monde, l’auteur de Le Mardi à Monoprix qui lui avait valu d’être deux fois nommé aux « Molières », disparaît à l’âge de 52 ans à peine. Armelle Héliot lui rend hommage sur son blog : Emmanuel Darley : une voix s’est tue


Jacques Rampal, décédé le 22 décembre 2015 : En 2012, il avait travaillé et mis en scène une de ses pièces « La fille à la trompette » avec la troupe Le théâtre du Relais (91). Je me souviens encore du commentaire de ces comédiens qui avaient apprécié son exigence et son humanité. Il avait également participé aux premières « assises du théâtre amateur » de Saintry et avait assisté en simple spectateur aux sélections Ile-de-France du Masque d’Or 2011.

Pour la SACD, Victor Haïm lui rend hommage :

Un écrivain qui connaissait l’Histoire et en était passionné, tel était notamment le grand Jacques qui écrivait en vers plus facilement qu’en prose !  Il était dessinateur et donc pouvait, en expert, donner son juste sentiment sur un décor ou des costumes.
Il était acteur et, à ce titre, savait guider les comédiens… Et Dieu sait si certains, parmi les plus doués, ont été au service de ses textes ! Je pense aux immenses Ludmila Mikaël, Danièle Lebrun, Anne Jacquemin  ou Gérard Desarthe, entre autres.
Il était metteur en scène : attentif au respect du dialogue et des intentions qu’il véhiculait…
Il pouvait être bougon, emporté, mais ces attitudes rudes n’étaient que la manifestation de son exigence. Peu soucieux de diplomatie, il  n’enveloppait  pas ses critiques d’euphémismes et de circonlocutions.
Il adorait se frotter aux mots, et la langue française était pour lui un trésor inestimable lové dans les ors et la pourpre d’un théâtre respectueux du public.

Victor Haïm

ref : http://www.sacd.fr/Jacques-Rampal-est-decede.4473.0.html

Suzy Dupont